BIOGRAPHIE

Artiste acousticien, compositeur, ethnologue et conteur sonore, Christian Holl a mis au point un système d'enregistrement innovant qui permet d'être à l'écoute de la matière, qu'elle soit minérale, végétale ou animale.

Régulièrement mandaté par l'Unesco, il capte les résonances de l'âme sonore du monde. Son approche sensible de la nature lui a permis de capter la partition la plus secrète de la planète à la rencontre du "Vivant".

Sonothérapeute, Christian Holl est également à l'écoute des fréquences bénéfiques à l'être humain. Après avoir capté depuis près de trente années les sons pour leur beauté esthétique et intérêt scientifique, il élargit sa collection aux vibrations énergétiques porteuses de bien-être.

LA MUSIQUE, JE L'ENTENDS PARTOUT...

La planète a sa partition. Chaque élément a son chant… Ecoutez… Vous l’entendez ? La musique je l’entends partout ; Dans le vent, dans l’espace, dans la lumière. Elle est partout autour de nous. J’ai cette intuition depuis longtemps. Il suffit juste de s’ouvrir à elle. Nous avons pris l’habitude de l’entendre mais pourtant, qu’il est beau de savoir écouter le monde…


Image hébérgée par elziere.org

mardi 23 décembre 2008

VIOLON SUR RACINES...

Pour faire chanter la nature, il faut parfois réinventer l'univers musical… Avoir fréquenté les orchestres classiques de chez nous peut être un plus, si on pense à emmener dans ses bagages un archet, et de la colophane. La colophane, c’est de la résine d’arbre distillée. Il fallait bien ça pour amadouer cette racine, et la faire vibrer à la manière d'une corde d'un violon végétal... Les lémuriens s'approchent pour me regarder jouer... C’est l’instant magique d’un concert improvisé en pleine nature…



3ème extrait de la série « EMPREINTES SONORES ».
Réalisation: Bruno Victor Pujebet.

mercredi 3 décembre 2008

CONCERT SUR RACINES ET LIANES...

Les plantes, comme surprises par l’irruption soudaine de la roche, tentent, depuis les profondeurs de la terre, de se frayer un passage vers le ciel. Ce combat de titans entre les plantes et la pierre, commencé sous l’océan, a fait des Tsingy de Madagascar un lieu unique au monde. Cette liane fait une incroyable contrebasse, qui résonne dans le ventre de la grotte. En appuyant sur sa base, je peux moduler la sonorité de cet instrument d’un autre âge...



2ème extrait de la série "EMPREINTES SONORES".
Réalisation Bruno Victor Pujebet.

mercredi 26 novembre 2008

XYLOPHONE DE PIERRES...

Il est des sonorités que seuls certains lieux peuvent offrir. Ceux que l’Unesco a inscrits au Patrimoine mondial sont souvent de ceux là. J’ai marché, escaladé, je me suis perdu pour attraper…des sons. Une fois dans ma gibecière, je leur donne une nouvelle vie dans ma musique. Chacun d’eux a une histoire, chacun a un fragment de la vie de cette terre.

Ici, les Tsingy de Bemahara à Madagascar, anciens fonds marins ciselés par l’érosion, m’ont offert un véritable xylophone de Pierres, un lithophone de la nature… A chaque pique de calcaire correspond une hauteur de note que j’ai accordée avec de l’eau…



1er extrait de la série « Empreintes sonores » qui sera diffusée sur Arte en octobre 2009.
Réalisation: Bruno Victor Pujebet.

mercredi 12 novembre 2008

"LE CHANT DE L'ARBRE"...

En rangeant mes dossiers, je redécouvre avec plaisir cet extrait de l’émission « A portée de mots » diffusée sur France Musique en mars 2007. Le docteur Jean-ABITBOL, ORL réputé, spécialiste des cordes vocales et auteur à succès avec son livre « L’Odyssée de la voix » en était l’invité. Ils nous parle du « Chant de l’Arbre », nous faisant écouter cet enregistrement que j’ai effectué en France, sur un noisetier, animé par le vent au cœur même de la matière végétale… Un cadeau de sa part qui m’est allé droit au cœur…

Interview du Dr Abitbol sur France Musique



jeudi 6 novembre 2008

TEASER "EMPREINTES SONORES"



"EMPREINTES SONORES" est une série de documentaires, véritables carnets de voyages sonores et musicaux que j'ai la chance d'effectuer en ce moment aux quatre coins de la planète ... Elle sera diffusée au cours du printemps 2009 sur ARTE à 19 heures...

mardi 4 novembre 2008

LE PETIT PRINCE REINCARNE...


On a demandé au Dalai Lama….

« Qu’est ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ? »
Il a répondu :
« Les hommes….Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé.
Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle forme qu’ils finissent par non vivre ni le présent ni le futur.
Ils vivent comme si ils n’allaient jamais mourir…..
…Et meurent comme si ils n’avaient jamais vécu. »


Voilà une pensée telle que je les aime… Et si à travers notre Dalaï Lama se cachait la réincarnation d’un certain « Petit Prince » ? Alors le monde entier se mettrait à le protéger… Faut-il que nos héros rejoignent les milliers d’étoiles pour que l’on puisse prendre conscience du vide qu’ils nous laissent après leur départ ? Nous avons tant besoin d’âmes positives et éclairées sur notre terre. Fassent que les hommes en prennent acte et qu’ils les laissent vivre leur mission, pour notre plus grand bonheur, tout au long de leur existence…

mercredi 23 juillet 2008

LA NATURE, MEMOIRE VIVANTE DE L’HISTOIRE DES HOMMES…



Si vous deviez être apparenté à un végétal, lequel choisiriez-vous ?

La question dans l’air du temps m’est souvent posée, et ma réponse reste toujours embarrassée. Que choisir parmi toutes ces splendeurs que la nature nous donne. Comme nous avons le bonheur de posséder deux yeux pour voir en panoramique, deux oreilles pour une écoute stéréophonique, ma réponse sera double à l’image également de mes inspirations. Je crois en effet que je me retrouverais bien à travers un bambou et un petit papyrus…

L’idée que l’on puisse par le premier me transformer en instrument de musique comblerait ma vie de musicien et atténuerait la peine d’une séparation finale quand on me déracinerait… Imaginez que l’on souffle sur mon corps végétal devenu flûte, il se mettrait à entonner des mélodies infinies qui lui redonneraient vie…à travers celle d’un autre… Ne serait-ce pas là le plus beau miracle qui puisse s’accomplir ? La vie à travers la vie… En regardant le ciel je réalise alors qu’avec notre respiration, nous envoyons de la vapeur d’eau qui va rejoindre les nuages. Celle-ci va se transformer en pluie et alimenter nos rivières. De ce fait, quand nous buvons de l’eau, nous nous nourrissons un peu des uns des autres dans une totale communion. La nature prend alors une dimension divine ou le temps et l’espace n’ont plus de raison d’être. Adieu la haine, la misère, la détresse, la souffrance. Elles flirtent alors avec l’amour, la richesse, le bonheur et la plénitude. La vie quelle qu’elle soit se transforme inexorablement en vie. Nous pouvons prendre alors conscience que nous respirons aussi celle de nos ancêtres. La forêt en est le poumon. Je ne peux m’empêcher, en la contemplant, de m’imaginer la présence invisible mais o combien tangible de ceux qui s’y cachent. Je réalise toute la dimension que peut prendre ainsi le mot patrimoine. La nature en représente sa manifestation la plus majestueuse mais aussi la plus vivante…

L’idée que je puisse par le second finir mon existence soigneusement rangé dans une bibliothèque habillé de hiéroglyphes m’irait également assez bien. Certains y verront ma passion de toujours pour l’Egypte des pharaons mais aussi celle de l’écriture. D’autres pourront y percevoir celle que j’ai de la nature quand elle se met à parler d’histoire…
En effet, qui sont les véritables descendants des civilisations antiques ? Le temps fait que les peuples se mélangent au fil des invasions et des guerres. Le lotus, le papyrus eux dans le delta du Nil restent eux-mêmes, seuls témoins de ce qu’ils ont traversé. Je me plais à penser qu’ils prennent toujours comme un honneur l’hébergement dans leurs feuillages des divinités anciennes comme l’ibis, le faucon et le cobra… Je pense que ma vocation de « musicien de la nature » est née de là : Aller à l’écoute de messages invisibles que la nature aurait à nous livrer sur son vécu.

Dans cette optique, récemment, je fus comblé en répondant à la demande que m’avait faite l’Unesco pour son soixantième anniversaire. J’allais vivre une expérience tout à fait exaltante sur les temples d’Angkor : Démontrer de manière sonore et musicale que tout ce qui avait inspiré la culture khmère prenait racine dans la nature…
En effet, Les animaux sculptés sur les temples y prennent depuis toujours des allures primitives. Les lianes s’apparentent à des serpents suspendus dans les arbres ; Les blocs de grès que l’on peut croiser en forêt projettent des silhouettes d’éléphants…
En traversant le Cambodge de part et d’autre jusqu’à la frontière Thaïlandaise, ma composition musicale et sonore s’est alors établie sur huit tableaux. J’ai pu ainsi remonter le temps de l’histoire Cambodgienne à sa genèse.
Le clapotis provoqué par le plat de ma main sur les eaux de la rivière aux mille Lingas s’est associé de manière rythmique à la mélodie que j’ai composée pour décrire la naissance du Cambodge. Les cailloux entraînés par le cours des eaux se sont harmonisés. La corde pincée d’une liane d’un arbre fromager enchevêtrée sur les ruines d’un temple a donné la réponse aux rythmiques effectuées sur les balustres d’Angkor Vat…. J’ai pu même transformer l’une d’entre elle en un véritable xylophone végétal… Dans leurs vies quotidiennes, les Hommes ne sont pas exclus de cette fête qui témoigne d’une civilisation. Les nasses à poisson recousus par les pêcheurs comme le riz tamisé par une jeune fille khmère m’ont permis de ponctuer de manière sonore un thème musical que j’ai composé autour du lac tonlé sap… »

« La nature est instrument, l’instrument devient nature et culture. »
J’en ai fait un livre accompagné d’un CD audio intitulé « Angkor sur partition »…
Les bambous y sont mis à l’honneur, les papyrus métamorphosés en feuilles de riz… Oui si j’étais un végétal…

Komodo - Indonésie

Komodo - Indonésie
On n'existe qu'à travers le regard des autres...